Un nouvel éclairage sur le classique de Strindberg


Dans cette mise en scène qui se concentre sur le mal de vivre du personnage, Christophe Lidon nous offre un regard nouveau sur ce texte pourtant connu.

Mademoiselle Julie

CADO – Centre national de création, Orléans-Loiret
D’August Strindberg
Mise en scène et scènographie Christophe Lidon
Adaptation Michael Stampe
Avec Yannis Baraban, Sarah Biasini et Deborah Grall

 

Texte mythique de Strindberg, Mademoiselle Julie a enflammé l’imaginaire de très nombreux artistes : amour et manipulation, fièvre et provocation durant la nuit de la Saint-Jean. Dans cette nouvelle version scénique, Christophe Lidon choisit de mettre en avant les racines familiales du mal de vivre de Julie et de son déséquilibre. Un parcours de vie sort de l’ombre, une vérité jaillit.

Julie séduit le valet de son père le temps de cette nuit du solstice d’été, la plus courte de l’année, ce moment unique qui délie les contraintes, exacerbe les sens et abolit les frontières sociales. Transgression ultime… À la recherche de son identité, Julie est tiraillée entre les deux éducations qu’elle a reçues : sa mère féministe, issue du peuple, lui a proposé toutes les armes d’une éducation masculine, alors que son père l’enferme dans le carcan d’une éducation féminine bourgeoise. Julie ou la contradiction entre une éducation et les diktats d’une société… Un sujet si universel et quotidien qu’il conserve à ce texte une modernité confondante.

 

« Mademoiselle Julie est un texte mythique qui a donné envie aux plus illustres artistes de raconter cette histoire d’amour et de manipulation, de violence et de fièvre, durant la nuit de la Saint Jean. La demoiselle de la maison va provoquer et séduire le valet de son père, transgression la plus ultime pour cette « fille à papa » qui va tout faire pour rendre cette nuit la plus courte de l’année, la plus électrique, la plus intense, la plus définitive. La puissance de ce grand texte de théâtre réside dans la force de l’affrontement qui traverse les décennies sans que soit affaiblie pour autant la structure psychologique des personnages qui s’aiment et se combattent. »
Christophe Lidon

Vendredi 13 janvier à 20 heures

Tarif B
Plein : 20 € / Réduit : 18 €
Jeune : 9 € / Solidarité : 5 €

 

« Mademoiselle Julie : un voyage au bout de la nuit d’une extraordinaire puissance dramatique !
Quelle chance que nous soit proposée cette version, pertinente et innovante, du chef d’œuvre de Strindberg ! La pièce du grand dramaturge suédois est en ellemême captivante. »

La Provence

 

« C’est au chefd’œuvre de Strindberg, où se consume sur scène le dérèglement d’une personnalité, que Sarah Biasini se frotte. Sous la direction de Christophe Lidon,Mademoiselle Julie prend une singulière dimension car le metteur en scène a choisi de mettre en avant les racines familiales de « l’héroïne ». Yannis Baraban, dans le rôle de Jean, valet du père de Julie, est parfait. Rustre, revanchard, sûr de lui, il n’a qu’un désir : s’extraire de sa condition. Quant à Christine, la cuisinière dévote, pliée aux désirs de ses maîtres, elle est interprétée par la discrète Déborah Grall. Il faudra surtout se souvenir de l’interprétation de Sarah Biasini, de son merveilleux sourire, de son visage sur lequel glisse en un éclair mille émotions. Cette actrice talentueuse passe de l’espièglerie au désespoir avec un naturel déconcertant. Cela s’appelle la grâce, n’estce pas ? »

Le Figaro