La Légende d’Ochi : une approche visuelle et narrative unique


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La Légende d’Ochi est un film d’aventures fantastiques à l’univers visuel captivant. À voir dès 8 ans, son récit facile à suivre et la petite créature sauvage à l’adorable bouille de gentil Gremlin susciteront l’émerveillement tout en ouvrant la porte à des discussions sur l’empathie et le respect du vivant.

Pour un premier film de son réalisateur, La Légende d’Ochi place la barre très haute !

À travers l’innocence de Yuri, parfaitement interprétée par Helena ZengelLa Légende d’Ochi invite à réfléchir sur les préjugés et la méfiance envers ce qui est différent. L’univers est tout à fait atypique : une île très isolée faite de mystères, appartenant aux Carpates avec des scènes tournées dans les monts Apuseni, près du lac Bâlea et sur la route Transfăgărășan… Dès les premières minutes, la légende s’invite et l’extraordinaire est révélé : un peuple de créatures que tous les hommes craignent et dont la peur est minutieusement instillée de génération en génération, les Ochis.

Bien que familial, ce film aborde des notions assez fortes, qui lui apportent toute sa profondeur. On y traite des ravages que peut causer l’embrigadement et de la facilité avec laquelle on peut manipuler des foules entières sans qu’elles ne se posent de questions. La réalisation d’Isaiah Saxon est remarquable.

Visuellement, le choix du réalisme avec très peu d’effets spéciaux permet au film de se démarquer. Certains plans rappellent un documentaire animalier avec une photographie magnifique révélant les couleurs d’une forêt enchantée. Le réalisme des créatures nommées Ochi est bluffant, comme si elles existaient vraiment, utilisant principalement des marionnettes, des animatroniques, de l’infographie et des matte paintings pour donner vie aux créatures. Et, la musique mystique avec l’utilisation de la flûte de pan, ajoute à l’atmosphère envoûtante. Le scénario fait de nombreux clins d’œil à notre enfance, propice à développer un récit initiatique bouleversant. Quant au casting, il est minimaliste mais extraordinaire. La jeune Helena Zengel est bluffante, Willem Dafoe est toujours aussi investi dans ses rôles, et c’est un plaisir de retrouver Finn Wolfhard ainsi que la grande Emily Watson.

Ce film est une véritable sorcellerie cinématographique !