

Depuis plus de quarante ans, la saga Tron captive les esprits avec ses visions futuristes, ses univers numériques immersifs et ses réflexions audacieuses sur le lien entre l’humain et la machine. Du pionnier Tron (1982) de Steven Lisberger, qui révolutionna les effets visuels, à Tron : L’Héritage (2010) de Joseph Kosinski, porté par l’électrisante bande-son de Daft Punk, la franchise a marqué l’histoire du cinéma de science-fiction. Avec Tron : Arès, troisième chapitre réalisé par Joachim Rønning, Disney ravive cette légende culte, explorant une thématique d’une actualité brûlante : l’intelligence artificielle et son intrusion dans notre réalité.

Né des cendres de Tron : L’Ascension, un projet de suite abandonné dans l’ombre, Tron : Arès ramène Jeff Bridges dans la peau de Kevin Flynn, figure iconique de la saga, pour ancrer ce nouvel opus dans la continuité.
Les antagonistes historiques, la famille Dillinger, reviennent en force avec des visages neufs : Evan Peters campe Julian Dillinger, ambitieux patron de Dillinger Systems et petit-fils d’Ed, l’ennemi du film original, tandis que Gillian Anderson incarne Elizabeth Dillinger, sa mère, fille d’Ed, apportant une intensité dramatique à cette dynastie trouble. Le casting, complété par des talents comme Greta Lee et Jodie Turner-Smith, promet un mélange de charisme et de modernité, prêt à séduire les fans comme les nouveaux venus.

Mais Tron : Arès ne serait pas Tron sans une identité sonore à la hauteur de son ambition visuelle. Après l’inoubliable électro-orchestrale de Daft Punk, c’est au tour de NINE INCH NAILS, de sculpter l’âme sonore de ce troisième volet. Leur composition, un alliage de pulsations industrielles, de textures électroniques anxiogènes et d’ambiances quasi-cosmiques, accompagne l’invasion du virtuel dans le réel…

Cette BO, à la fois nerveuse et introspective, amplifie la tension dramatique d’Arès, une IA au cœur du récit, dont l’émergence dans notre monde redéfinit les frontières entre code et conscience. Dirigé par Joachim Rønning, habitué des grandes fresques Disney (Maléfique : Le Pouvoir du Mal, Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar), Tron : Arès allie prouesses visuelles et questionnements éthiques.

Contrairement aux deux premiers films, où Kevin Flynn s’aventurait dans un monde numérique comme une Alice au pays des merveilles, ce troisième opus inverse le paradigme : c’est le virtuel qui franchit le miroir pour envahir notre réalité.
Après quinze ans d’attente, cette comète rare de la science-fiction revient avec une ambition claire : captiver par son esthétique, troubler par ses idées et envoûter par sa musique. Rendez-vous ce mercredi pour plonger dans un univers où les pixels se mêlent à la chair, et où l’avenir de l’humanité pulse au rythme des synthétiseurs de Nine Inch Nails.
